Connaissez-vous Dieudonné, le céleste polémiste actuel de la France ? Il s’agit de Dieudonné un des riches humoristes français. Pourquoi est-il sujet de polémique ? A-t-il été condamné par la cour d’appel ? Découvrez dans cet article la réponse à toutes ces questions !
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Dieudonné : l’humoriste français
De son vrai nom Dieudonné M’Bahla M’Bahla, Dieudonné est un humoriste et acteur français. Il est né le 11 février 1966 à Fontenay-aux-Roses. Tout d’abord, il s’est fait connaitre en 1990 en formant un duo comique avec Élie Semoun. Ensuite, il produit en solo tout en menant une carrière au cinéma.
Au fil des années 2010, Dieudonné est considéré comme un militant antisémite par l’essentiel des médias de la classe politique française et des politologues. Néanmoins, il a été condamné à plusieurs reprises par les justices française, belge et canadienne. Les causes de ses condamnations furent souvent :
- la provocation à la discrimination ;
- la haine ou la violence raciale ou religieuse ;
- la diffamation ;
- les injures ;
- le négationnisme ;
- et l’apologie du terrorisme.
La condamnation de Dieudonné
En 2017, la cour d’appel de Paris confirma la condamnation du polémiste Dieudonné M’Bahla M’Bahla à une amende de 9 000 euros pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement. Il a été condamné pour complicité d’injure à caractère antisémite après la publication d’une vidéo et d’une chanson intitulées « C’est mon choaaa ».
Les paroles de cette chanson, publiée en juin 2017 sur Youtube, Deezer, Spotify et Apple Music, comportent est : « J’ai chaud à la tête devant le barbecue. Si les merguez sont casher, j’aurai peut-être la corde au cou ».
Dans cette vidéo publiée le 8 avril 2020 sur YouTube, on entend Dieudonné critiquer une magistrate. Il qualifie cette dernière de « subventionnée », de « très méchante », et la surnommant « ma chatte » tout en faisant mine de cracher.
L’humoriste assure controverser : « Ce n’est pas moi sur cette vidéo. Je n’en suis ni l’auteur ni le diffuseur ». Il ajouta en comparant ainsi la magistrate aux femmes accusées d’avoir collaboré avec le régime nazi : « Le jour où on arrive à la Libération par exemple, il y en a qui vont être tondu. (…). On ne pourra plus te faire de couette ».
Le procès de Dieudonné
Âgé aujourd’hui de 55 ans, Dieudonné M’bala M’bala, avait catégoriquement nié tout lien avec la vidéo pour laquelle il était poursuivi, lors d’une première audience le 16 novembre. Voici ses propos lors de l’audience : « Ce n’est pas moi sur cette vidéo. Je n’en suis ni l’auteur ni le diffuseur. Cette vidéo m’a, par certains aspects, amusé, mais je n’ai rien à voir avec cette histoire ».
Montrant de faux Emmanuel Macron ou de faux Barack Obama David de Stefano, son avocat, avait fait visionner des extraits de documentaires expliquant la technique du « deepfake ». Invoquant cette technique très sophistiquée consistant, entre autres, à superposer un visage sur un autre, l’avocat tenta l’annulation de cette preuve par la cour, mais sans succès.
Face à cette défense inattendue, le tribunal avait finalement décidé d’ordonner de nouvelles investigations sur l’authenticité de la vidéo et a renvoyé le procès au 15 mars. Une source judiciaire indique que des actes d’enquête ont été réalisés, notamment pour comparer le lieu de tournage des sketchs de Dieudonné avec la vidéo mise en cause.
Relevant que le prévenu n’avait pas déposé plainte, le procureur avait balayé l’argument d’usurpation d’identité et requérant 20 000 euros d’amende. L’avocat de la magistrate, Me Rémi-Pierre Drai, voit dans cette affaire une « première ».
Il affirma « C’est la première fois qu’en droit de la presse un auteur présumé utilise le moyen de défense du “deepfake” et qui plus est Dieudonné M’bala M’bala que le casier judiciaire à rallonge démontre qu’il est un praticien de la vidéo polémique ».
L’avocat de Dieudonné n’a pas souhaité s’exprimer, après être contacté. La dernière condamnation de Dieudonné remonte au 18 février, quand il s’est vu infliger une amende de 9 000 euros en appel pour complicité d’injure à caractère antisémite, et ce après la publication d’une vidéo sur la Shoah.
Décision de la cour d’appel
Reconnu coupable entre autres de fraudes fiscales, blanchiment et abus de biens sociaux, le polémiste Dieudonné M’Bahla M’Bahla a été condamné en appel à trois ans d’emprisonnement, dont deux fermes, et 200 000 euros d’amende le vendredi, car il aurait notamment détourné plus d’un million d’euros de recettes non comptabilisées de ses spectacles, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
De ce fait, la cour d’appel a confirmé mercredi le jugement qui avait été prononcé par le tribunal correctionnel en 2019. Il en précise que cette peine serait aménagée soit d’une détention à domicile avec un bracelet électronique soit d’un placement extérieur ou semi-liberté. Dieudonné n’aura d’autre choix que de purger sa peine en prison.
La cour d’appel lui a également infligé 10 ans d’interdiction de gérer une société. Il lui a ainsi confisqué 535 083 euros en espèces. Ce a été saisi chez lui lors de l’enquête. La peine prononcée sanctionne non seulement la fraude fiscale à l’impôt sur le revenu en 2011-2012 et des fraudes à la TVA, mais aussi le blanchiment d’argent.
Ses proches et lui ont envoyé plus de 565 000 euros à l’étranger, principalement au Cameroun où il a des liens familiaux, et plus de 100 000 euros en France au-delà du liquide retrouvé à son domicile. En revanche, il a été relaxé pour les faits de fraude fiscale sur la période 2009-2010 et concernant l’impôt sur la fortune. Au vu de tout cela, le parquet s’est désisté de son appel sur ce plan.
Dieudonné : condamnation de sa compagne
Gérante de droit au moment des faits, des Productions de la plume, la compagne de Dieudonné quant à elle, elle a été condamnée à une peine de 18 mois avec sursis par la cour, ainsi que de l’amende de 50 000 euros dont avait écopé la société elle-même.
Le casier judiciaire de l’humoriste est donc rempli depuis décennie de beaucoup de condamnation par ses sorties antisémites, fraudes fiscales, blanchiment, abus de biens sociaux ou encore organisation frauduleuse de son insolvabilité.